Livres de photographies
2023
Lune noire, levée au firmament d’une remontée vers l’éternité. Au chevet de la nuit veille une lumière, halo solitaire, gardien du lit déserté de ma mère. Elle est là-bas maintenant, de l’autre côté du ciel, elle a été son chemin. Sa présence diffuse se fait secrète, évanescence subtile, elle glisse à travers l’infini du temps. L’opalescence d’une aube fragile point délicatement, le jour sera bientôt là. Lune noire raconte en images et en textes le voyage au cœur d’un intime chaviré par la mort d’une mère, de l’heure bleue qui précède la nuit à l’aube naissante où le monde reprend doucement les couleurs de la vie.
Lune Noire est le dernier opus du « Cycle mémoriel » (après Exils/Réminiscences, En s’enfonçant dans la forêt, L’album imaginaire ou la famille retrouvée, L’entaille de l’exil (in Press 2025),)
2022
Que reste-t-il d'une famille une fois que celle-ci a pratiquement disparue ? Que reste-t-il des livres une fois que ceux-ci ont été publiés et ont vécus leurs vies ?
L'album imaginaire ou la famille retrouvée, par Christine Delory-Momberger semble être une amorce de réponse à ces questionnements.
Conçu pour l'exposition FAMILLE(s) du festival Photaix 2022, l'album imaginaire ou la famille retrouvée apparaît comme une quintessence du travail de la photographe.
En effet, celle-ci creuse depuis plusieurs années le sillon de l'enquête familiale dans un cycle mémoriel.
Initié par le triptyque Exils/réminiscences 1, elle s'est poursuivie par l'exposition L'entaille de l'exil (un livre est à paraître en 2023 2) et le livre En s'enfonçant dans la forêt 3, chacun d'eux représentant un pas de plus dans ce voyage au cœur de l'intime familial....
2021
Un livre en 2 parties qui se répondent et accompagnent, l’un avec des images, l’autre avec des mots, une immersion de l’auteure photographe dans les arcanes de la mémoire, à la recherche d’indices, de traces et de réminiscences de mondes perdus. Christine Delory-Momberger reprend sous cette forme un travail de fouille menée tout au long de ses travaux photographiques et l’ouvre à un dialogue hybride et fécond entre images et textes. Une fouille qui jamais ne cesse pour la photographe. Toujours le chemin va, et toujours il la ramène à cette terre des commencements. Terre secrète, voilée des brumes de l’oubli et plombée du silence des exils de sa famille. Lieu hors du temps, lieu de l’écart où affleurent des images, saisies dans la fugacité de leur passage. Des visages apparaissent, des corps se donnent, des mémoires se dessinent. Et toujours la photographe revient à cette terre houlée de réminiscences qui l’habitent. Les textes ne sont pas là pour commenter les images, ils suivent un chemin parallèle où les mots cherchent, guettent et affleurent l’inouï, l’inattendu, frayant ainsi un commencement d’histoire possible.
2020
2020
Ce livre poursuit le processus artistique dans lequel s'est engagée Christine Delory-Momberger pendant neuf années pour la réalisation de son triptyque photographique EXILS / REMINISCENCES et va ainsi plus avant dans l’histoire et le « hors-champ » de cette création. Les auteurs expérimentent et révèlent la dém: arche d’en-quête menée par la photographe sur les territoires de l’intime, sortant l’œuvre de son aura de mystère pour en faire une affaire publique qui concerne chacun. Ils partagent cette réflexion dans un échange de regards actifs construisant l’espace nouveau d’un art citoyen et montrent en particulier comment la sphère de l’intime suscite des formes d’investigation porteuses de transformation de soi, des autres et du monde.
2019
La trilogie Exils/Réminiscences, évoque une histoire familiale d’émigrations sur quatre générations. La France, l’Allemagne et l’Italie, tour à tour pays d’exils, se croisent et se confondent dans des séries d’images mêlant passé et présent, imaginaire et réminiscences. Christine Delory-Momberger fouille chaque image, la photographiant et la re-photographiant dans une incessante quête,tentant ainsi de traverser sa surface pour faire apparaître l’enfoui d’une histoire individuelle et collective. Des visages affleurent, des silhouettes se profilent, des paysages apparaissent, et de nouvelles images s’assemblent, traversées par une violence sourde, formant une histoire incertaine, hantée, qu’elle fait sienne.
2016
Le geste d’Agata. Arles : André Frère éditeur
Le geste d’Agata entreprend de saisir les modes d’apparition et de présence d’une œuvre photographique et filmique singulière, vécue par son auteur comme un corps-à-corps avec le monde.
De cette confrontation radicale l’œuvre d’Antoine d’Agata fait un acte politique, dont la violence et la lucidité lui font toucher la « vie nue » d’une humanité dans les marges aux prises avec la brutalité, la vulnérabilité et le désir.
S’appuyant sur des entretiens inédits non publiés, l’ouvrage fait corps avec la parole et le geste d’Antoine d’Agata pour proposer une forme d’écriture au plus près et au plus vif de ce qui meut l’acte créateur profondément politique de cet artiste contemporain.
L’auteur travaille avec Antoine d’Agata depuis une dizaine d’années, elle a publié un premier livre d’entretiens en 2008, Le Désir du monde aux éditions Téraèdre, puis en collaboration avec Fannie Escoulen, en 2014, ACTES. Antoine d’Agata Une présence politique aux éditions André Frère. Elle accompagnera de ses textes les douze carnets qui paraîtront à partir de l’automne au cours des cinq prochaines années aux éditions André Frère, retraçant le parcours de A, « double hypothétique » d’Antoine d’Agata, « personnage de fiction » où l’un pousse l’autre, où l’un vit dans un accomplissement de l’autre, où l’un ne peut exister sans la virtualité de l’autre.
Le geste d’Agata est un livre éclairant, l’auteur n’a jamais une parole docte, c’est ensemble avec Antoine d’Agata, présent dans une écriture où se mêlent ses paroles avec celles du photographe, qu’elle s’avance à la rencontre sensible de ses œuvres photographiques et filmiques.
2005
(2006, 2e éd.)
Photographie et mises en images de soi (dir.). La Rochelle : Himeros
Après s'être longtemps confrontée à la peinture, la photographie, en particulier lorsqu'elle se fait autographique, rencontre la littérature comme un champ à la fois de références et de concurrences, de dialogue et de confrontation. Mais de même que de son débat avec la peinture, la photographie a acquis pour elle-même et pour le public la spécificité et l'autonomie qui la constituent en une forme artistique à part entière, de même la confrontation de la photographie avec la littérature, dans la pratique des photographes comme dans les discours qui sont tenus sur elle, doit permettre de mieux saisir l'idiosyncrasie du photographique et de ses langages.
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage ont en commun d'illustrer, tantôt par le commentaire tantôt par le témoignage et la pratique de photographes, cette confrontation entre photographie et écriture littéraire qu'appelle la diversité à la fois photographique et personnelle des mises en images de soi. Chacun des auteurs y interroge à sa façon, pour tenter d'en comprendre le caractère irréductible à tout autre langage, ce geste inaugural par lequel le photographe, réalisant de la façon la plus directe et concrète la réflexivité en acte de la posture autographique, retourne vers (contre) soi son appareil, soumet son image à « l'écriture de la lumière » et y invente ses images.. »
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